Depuis de nombreuses saisons, Jean-Michel Aulas rêve de faire venir Laurent Blanc sur le banc de l’OL. C’est désormais chose faite. Avec toutes les incertitudes et autres interrogations que ce vieux rêve peut susciter…
On ne compte plus le nombre de tentatives de Jean-Michel Aulas pour faire venir Laurent Blanc à l’OL. Déjà, lorsque le « Président » conduisait d’une main de maître le destin des Girondins de Bordeaux vers le titre de champion de France (2009), avec un certain Yoann Gourcuff aux commandes du jeu girondin (clairement une autre époque…), JMA pensait au champion du monde 1998. Plusieurs contacts concrets, quelques discussions bien avancées, mais au moment de franchir le cap des négociations, Laurent Blancet l’OL n’ont jamais réussi à se trouver. Notamment parce que Blanc avait de solides et grandes ambitions nommées Manchester United, Inter Milan ou encore FC Barcelone. L’histoire aura bien été différente pour celui qui a dirigé Al-Rayan (Qatar) entre 2020 et 2022, son unique expérience en tant que coach depuis… 2016.
𝑩𝒐𝒏𝒋𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒐𝒂𝒄𝒉 👋🔴🔵
Première séance dirigée par Laurent Blanc ce lundi matin 👊 pic.twitter.com/kV5dpROLnJ
— Olympique Lyonnais (@OL) October 10, 2022
Un vieux rêve plutôt qu’une solution
Malgré un début de carrière d’entraîneur de premier plan (Bordeaux, Équipe de France, PSG), Laurent Blanc a vite déchanté. Trop exigeant, trop gourmand ? Difficile à dire. Mais le fait est qu’il est « hors circuit » depuis maintenant six longues années. Sa pige au Qatar ? On est loin des standards de la Ligue des Champions, même de la Ligue 1. Malgré cela, Jean-Michel Aulas a fait le choix de faire appel à Laurent Blanc pour relancer son OL. Le souci, c’est qu’on a plus l’impression de voir le vieux rêve d’un président se réaliser plutôt qu’une solution adéquate pour un club qui a clairement besoin de se relancer. Oui mais voilà, l’historique président des Gones empreinte petit à petit le chemin de la sortie et ce choix est certainement le dernier de son extraordinaire carrière dans le Rhône.
Le début de l'ère Laurent Blanc à l'OL. 🦁
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— Actu Foot (@ActuFoot_) October 10, 2022
La peur du gros flop
L’Olympique Lyonnais devrait prochainement glisser entre les mains de John Textor, investisseur américain qui a déjà un pied en terres lyonnaises. Comme nous l’avons publié en exclusivité, bien avant les infos du journal L’Equipe, la piste Laurent Blanc a pris de l’ampleur au sortir de la nouvelle contreperformance des hommes de Peter Bosz contre Toulouse (1-1). Dans la short-list, on retrouvait également les noms de David Bettoni (Libre) et Julien Stéphan (Strasbourg). Laurent Blanc arrive avec Franck Passi comme adjoint, en lieu et place de Jean-Louis Gasset, son historique et fidèle lieutenant, qui a pris du recul pour privilégier sa vie de famille. Un duo qui a tout à prouver. Et avec un groupe en plein doute, qu’il n’a pas choisi, Laurent Blanc a clairement la pression.
2.14 – Laurent Blanc a gagné en moyenne 2.14 points par match en tant qu’entraîneur en Ligue 1, plus que tout autre coach français ayant officié sur plusieurs saisons. Comeback. pic.twitter.com/pF97HjG60j
— OptaJean (@OptaJean) October 9, 2022
Pas en mission commando
A 56 ans, l’ancien défenseur français n’a plus rien à prouver. Il débarque à Lyon avec l’envie de se relancer et de revenir en France, après avoir allègrement profiter de la vie ces six dernières années. Épicurien et golfeur, Laurent Blanc s’est tenu à distance du monde du football durant ses années sabbatiques. Pas de rôle de consultant pour celui qui ne semble pas souffrir de l’ombre, loin des terrains. Cette caractéristique pourrait être une autre source d’inquiétude. A Lyon, Lolo Blanc ne joue pas sa vie. Il vient relever un challenge et non une mission commando. Il y a pourtant une petite forme d’urgence dans la saison 2022-2023. Très largement distancé par les équipes de tête, l’OL ne peut se permettre de laisser passer l’Europe une nouvelle fois. Pour se rassurer, les supporters lyonnais peuvent toutefois s’accrocher aux principes de jeu prônés par le coach Blanc. Ses équipes ont toujours offert un contenu séduisant. Il y a 7 ans, le PSG n’a jamais autant été prolifique collectivement et plaisant à voir. Mais c’était il y a 7 longues années. Époque où Gourcuff, Malbranque, Danic et Umtiti jouaient au Stade Gerland…
Un autre siècle.
