Coupe du Monde 2022 : Le Top 3 des polémiques qui plombent totalement le Qatar !

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Après le vent de contestation liée aux affaires de corruption sur l’attribution de cette Coupe du Monde 2022 au Qatar, le pays hôte doit faire face à de nombreuses autres polémiques. Petit florilège vraiment peu glorieux…

3/ La Corruption

Plusieurs dirigeants de la FIFA auraient reçu des pots-de-vin dans le but de voter pour que la Coupe du Monde se déroule en Russie et au Qatar, respectivement lors des éditions 2018 et 2022, selon un acte d’accusation publié par le ministère américain de la Justice. Nicolas Leoz, alors président de l’instance dirigeante du football sud-américain CONMEBOL, et l’ancien président de la fédération brésilienne, Ricardo Teixeira, ont accepté des pots-de-vin pour voter pour en faveur du Qatar lors de la réunion du comité exécutif de la FIFA en 2010. L’acte d’accusation vise également Jack Warner, ancien vice-président de la FIFA, qui était président de la CONCACAF. Il aurait en effet reçu 5 millions de dollars de pots-de-vin. Warner aurait reçu des pots-de-vin pour son vote en Russie de la part de 10 sociétés écrans distinctes réparties dans plusieurs pays, dont l’Anguilla, Chypre et les îles Vierges britanniques. Le document dénonce également une série d’infractions de pots-de-vin et de corruption liées aux droits de diffusion en Amérique du Nord et du Sud pour les éditions 2018 et 2022, ce qui a permis au réseau Fox d’obtenir les droits de diffusions aux États-Unis. L’ancien PDG d’Imagina Media Audiovisual, Gerard Romy, ainsi que la société uruguayenne de marketing sportif Full Play Group SA, sont également inculpés dans l’acte d’accusation. L’acte d’accusation dénonce de fraudes électroniques et du blanchiment d’argent. L’acte d’accusation, publié par le ministère américain de la justice, indique également que Full Play et d’autres co-conspirateurs sont impliqués dans un stratagème de paiement annuel de millions de dollars de pots-de-vin à des responsables de la CONMEBOL en échange de droits de diffusion vers l’Amérique du Sud.

2/ Un mondial peu écolo

Les organisateurs ont insisté sur le fait qu’ils avaient pris les mesures nécessaires pour atténuer l’impact sur l’environnement pour la Coupe du Monde de football 2022. En parlant même d’une « neutralité carbone ». Mais les militants du climat sont sceptiques depuis le départ, avertissant que les événements qui dépendent fortement de la climatisation énergivore notamment pour les stades, du dessalement, des plastiques à usage unique et des voyages aériens entrants ne pourront jamais être vraiment écologiques. La Coupe du monde Qatar 2022 devrait produire jusqu’à 3,6 millions de tonnes de dioxyde de carbone, selon un rapport de la Fifa. L’instance dirigeante du football avait précédemment exprimé le souhait que la compétition soit neutre en carbone. Plus de la moitié de la production de CO2 prévue sera due aux déplacements des supporters, des médias et des équipes, indique le rapport. La Coupe du monde 2018 en Russie aurait créé au moins 2,1 millions de tonnes de CO2. Si la Coupe du Monde 2022 produit la quantité de CO2 prévue, ce serait plus que ce que certaines nations produisent en une année. Par exemple, le Monténégro, l’Islande et la République démocratique du Congo ont tous produit moins de 3 millions de tonnes de CO2 en 2018, selon l’Agence internationale de l’énergie. Le rapport inclut le passage selon lequel les organisateurs du tournoi se sont « engagés à atténuer et à compenser toutes les émissions de gaz à effet de serre du tournoi, tout en faisant progresser les solutions à faible émission de carbone au Qatar et dans la région ». La FIFA avait également investi dans des programmes de compensation carbone pour la Coupe du Monde 2018. Alors que le rapport indique que les voyages créeront la majorité du CO2, les autres contributeurs devraient être la construction d’infrastructures et les éléments opérationnels (24,2 %) et l’hébergement (20,1 %).

1/ Des conditions de travail scandaleuses

Depuis que le Qatar a été choisi pour accueillir la Coupe du Monde par le Comité exécutif de la FIFA en 2010, les inquiétudes sont énormes concernant les travailleurs, souvent étrangers. Au cours des 12 dernières années, le Qatar s’est lancé dans un programme de construction sans précédent, en grande partie en vue de la Coupe du Monde 2022. Outre la construction de nouveaux stades, des dizaines de grands projets ont été achevés ou sont en cours, notamment un nouvel aéroport, des routes, des systèmes de transports publics, des hôtels… Depuis le début de la construction, plus de 6 500 travailleurs migrants d’Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka sont morts, d’après une enquête du Guardian. Les résultats, compilés à partir de sources gouvernementales, démontrent qu’une moyenne de 12 travailleurs migrants de ces cinq pays d’Asie du Sud sont morts chaque semaine depuis décembre 2010. Les données de l’Inde, du Bangladesh, du Népal et du Sri Lanka ont révélé 5 927 décès de travailleurs migrants entre 2011 et 2020. Par ailleurs, les données de l’ambassade du Pakistan au Qatar ont fait état de 824 décès supplémentaires de travailleurs pakistanais, entre 2010 et 2020. Les principales causes de blessures graves étaient chutes, accidents de la route et chutes d’objets. Tout cela combiné aux conditions de travail insupportables dus aux fortes chaleurs Le traitement des ouvriers a suscité un examen minutieux de la part d’Human Rights Watch, une organisation qui mène des recherches et soutient les droits de l’homme. Cette dernière affirme que les travailleurs migrants au Qatar sont confrontés à des retenues sur salaire illégales ainsi qu’à des salaires impayés. Le rapport du groupe a révélé que les ouvriers de la Coupe du Monde de la 2022 au Qatar, entre janvier 2019 et mai 2020, ont signalé une forme d’abus salarial de la part de leur employeur, comme des heures supplémentaires non payées, des déductions arbitraires, des retards de salaire, des retenues de salaire, des salaires impayés ou des salaires inexacts.

Jérémie Scemama

Rédigé par Jérémie Scemama

Passionné de Football et de sport, Jérémie allie ses deux passions en pilotant la rubrique “Mercato” de Media Foot Marseille d’une main de maître. Joueurs confirmés de Fifa, il se défend également à Rocket League ..