Sèchement balayé par Rennes ce week-end, Antoine Kombouaré n’a pas fait de langue de bois en conférence de presse. L’entraîneur du FC Nantes se sait menacé et n’a aucun souci à partir si son président, Waldemar Kita, lui demande de s’en aller.
Dans un derby qui sentait clairement la poudre, le FC Nantes a lourdement chuté (3-0). Une victoire nette, sèche et sans bavure de Rennais cliniques et sans état d’âme. Une défaite qui plombe un peu plus le bilan nantais d’Antoine Kombouaré, en mauvaise posture après 10 journées de Ligue 1, une seule victoire au compteur et une place de 19e au classement.
Antoine Kombouaré avait demandé le feu en tribune #FCNantes pic.twitter.com/JGR5UuUvTd
— Folliot Loïc (@loicfolliot) September 8, 2022
Kombouaré à cœur ouvert
Interrogé en conférence de presse, Antoine a fait du Kombouaré. Sans langue de bois, le Kanak évoque sans détour ses sentiments au sortir de cette gifle : « On a honte. Dans un derby, perdre 3-0… Il y a beaucoup de matches où on est dedans, on a l’impression de tenir tête, et ça ne passe pas. Là, on fait une super entame. Mais comme toute équipe en difficulté, on a la poisse. Le premier but sur un centre contré par Pallois nous fait mal. C’est difficile de trouver des points positifs après une telle défaite. On va essayer d’analyser ça et de préparer nos matches à domicile ».
La guéguerre AK/Kita cet été va quand même pas nous coûter la L1 ? #KitaOut #FCNantes
— Emmanuel Merceron (@ManuMerceron) October 9, 2022
« Je n’ai jamais eu à aller aux prud’hommes »
Toujours très cash, Antoine Kombouaré n’est pas du genre à éviter les sujets. Son possible départ du FC Nantes, il en a conscience, c’est dans l’air du temps. Notamment depuis le mercato complexe et les tensions grandissantes avec Waldemar Kita. Interrogé par Onze Mondial, l’ancien strasbourgeois évoque la possibilité d’une éviction du FC Nantes. Et il n’a aucun problème avec cela : « C’est la première chose que j’ai eue en tête quand j’ai décidé de faire ce métier. C’est ma vingtième année d’entraîneur, je n’ai jamais eu à aller aux prud’hommes. J’ai accepté dès le début la règle : tu viens et à tout moment, tu peux être viré. À partir de là, j’ai zéro souci. À Strasbourg, je fais un an et demi, la première saison se passe super bien. Au bout de trois mois, la deuxième saison, l’équipe est en difficulté, Marc Keller vient me voir et me dit : « On se pose des questions et on a décidé de te retirer l’équipe ». J’ai dit : « Pas de souci. J’ai un contrat, vous me payez ce qu’il me reste, on se serre la main ». Et j’ajoute : « Merci de m’avoir donné la chance de travailler, j’en suis reconnaissant, mais c’est vous qui décidez ». Le principal, c’est de bien faire les choses. La vie continue. Moi, je ne suis que de passage, le poste ne m’appartient pas. Je travaille pour que le contrat soit le plus long possible et le jour où c’est fini, je ne me prends pas la tête ».
Le prochain match de Ligue 1, avec la réception de Brest, un concurrent direct, ne pourra pas être autre qu’une victoire pour Antoine Kombouaré et ses hommes. Et malheur au vaincu car comme Kombouaré à Nantes, Der Zakarian pourrait être débarqué de Brest s’il venait à s’incliner pour la septième fois en onze rencontres de championnat…