Alors que tout semblait fluide pour la vente de l’ASSE, il semble que des tensions gagnent le club stéphanois et que la reprise ne soit pas si évidente que cela…
A l’instar de la Vente OM, la Vente ASSE est un des feuilletons de l’été. Encore plus depuis que le club stéphanois a vu son équipe première reléguée en Ligue 2. Une bien triste nouvelle pour ce bastion historique du football français. Mais dans son malheur, le club forézien pourrait trouver des points positifs. En Ligue 2, les repreneurs vont être plus nombreux. Et c’est justement ce qu’il se passe puisque les Verts sont chassés par deux investisseurs. Olivier Markarian, homme d’affaire de la région et membre du conseil de surveillance. En Ligue 1, l’ASSE était hors d’atteinte financièrement pour lui. En Ligue 2, c’est possible. Mais ce que tous les supporters stéphanois attendent, c’est le projet de David Blitzer. Cet homme d’affaire américain dispose de moyens bien plus importants que ses concurrents. Et alors qu’on pouvait la vente du club acquise à la cause de Blitzer…
Romeyer s’en mêle…
En discussions concrètes depuis plusieurs mois, Roland Romeyer, Bernard Caïazzo et David Blitzer sont sensés clôturer le deal cet été. Contacté par le journal Le Progrès, le président Romeyer a affirmé n’avoir reçu aucune offre concrète de la part de l’homme d’affaire américain. Sauf que dans le même temps, le camps Blitzer affirme l’inverse ! Une offre a bien été transmise pour le rachat de l’ASSE et une réponse serait attendue. Un micmac qui créé une zone de tension… Qui dit vrai ? Dans ce poker menteur, il n’y a qu’un perdant : l’ASSE. Et les Verts n’ont clairement pas besoin de ça.
Bernard Caïazzo va quitter ses fonctions à la LFP ! 👋
Si la vente de l’ASSE est actée, il se retirerait du football professionnel. pic.twitter.com/t7eDIH6yR3
— BeFoot (@_BeFoot) June 30, 2022
Un partenaire détruit le duo Romeyer/Caïazzo…
En coulisses, les langues se délient. Et clairement, le duo présidentiel formé par Roland Romeyer et Bernard Caïazzo en prend pour son grade. Interrogé par le journal Le Monde, Damien Charitat, partenaire du club via des contrats de partenariats de deux de ses entreprises (Logic et la Compagnie des télécoms et réseaux), n’y va pas de mains mortes : « La déchéance était annoncée depuis longtemps, c’est le fait d’un management peu efficace. Une présidence bicéphale, avec un personnage qui pense détenir le Barça, et l’autre l’association sportive du coin. Il ne faut qu’un seul patron. En réalité, ces deux personnages n’ont aucune envie de passer la main, pour des raisons plus ou moins avouables. Comme deux gamins mus par la jalousie.
Ils ne veulent pas que des gens meilleurs qu’eux reprennent le club. »
🗣💬 “Cette affaire de rachat, ça fait de trop nombreuses années que ça traîne pour que ça ne dissimule pas quelque chose de bizarre.”@DanielRiolo s’interroge sur la vente de Saint-Étienne qui traîne en longueur malgré une offre de rachat du milliardaire 🇺🇸 David Blitzer. pic.twitter.com/xF1tScaQOU
— After Foot RMC (@AfterRMC) June 30, 2022
Un incompétent et un fantôme
Invité de l’After Foot sur RMC, le journaliste Gérard Davet a enquêté sur l’ASSE. Son constat est terrible à l’endroit de la direction verte : « On a passé un certain temps à Saint-Etienne. On était intéressé par le destin de ce club. Saint-Etienne est un fiasco absolu d’un point de vue footballistique, capitalistique et managérial. Nous avons deux présidents à la tête de ce club depuis des années. Un qui semble incompétent à en croire la vingtaine de personnes que nous avons rencontré. C’est Roland Romeyer. Et l’autre, qui est peut-être plus compétent, mais qui n’est surtout pas stéphanois dans l’âme. Il n’y met plus les pieds depuis deux ans d’ailleurs. Bernard Caïazzo. Ceci donne un paysage absolument déplaisant. Du maire jusqu’aux supporters, en passant par les intervenants économiques, ils se demandent ce qu’il va se passer ». Dans ce contexte, difficile d’être optimiste pour l’ASSE. David Blitzer attendait une réponse à son offre avant le 1er juillet. Elle n’est pas venue. Reste à savoir si l’Américain poursuivra les discussions ou s’il jettera l’éponge.