Al’occasion d’une visite du nouveau stade Vélodrome destinée aux médias, Bruno Botella a fait le tour de l’actualité concernant l’enceinte du club olympien. Parmi les sujets chauds, les garde-corps. L’OM estime que près de 4.000 places ne sont pas commercialisables. Car les garde-corps empêchent une bonne visibilité. Le patron d’Arema, gestionnaire du stade pour les 31 ans à venir, s’explique sur ce point et quelques autres.
Garde-corps : sujet sensible
« Le stade a été homologué par les instances sportives pour un total de 67.380 places. Il a été réceptionné par la ville et par Arema pour cette jauge-là. Selon les configurations, les règles de sécurité diffèrent. Pour les matchs de l’OM, il y a des filets devant chaque virage. Même chose pour le parcage des supporters visiteurs. En ligue 1, ces places-là ont une visibilité moins importante. Mais on n’ouvre pas, et on ne conçoit pas un stade, sans vérifier avec le bureau de contrôle, l’architecte et la commission de sécurité que l’ensemble stade soit conforme. Il est évidemment conforme sinon il n’aurait pas été homologué. Mais la loi a changé. Elle impose désormais des garde-corps de 1,10m de haut. C’est plus que les rambardes précédentes. Quand on a des garde-corps de 1,10m au pied dune tribune, vous pouvez avoir des places pour lesquelles la visibilité est imparfaite. Si on a fait l’erreur de mettre un siège où l’on ne voit rien, on l’enlèvera.
On a suivi le débat autour de ces places à la visibilité imparfaite. Ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel. On retravaille avec les architectes et la commission de sécurité pour remplacer certains garde-corps. On a travaillé à des solutions alternatives avec du verre. On ne peut le mettre en place sans avoir un cadre métallique autour. On l’a proposée à la commission de sécurité. On travaille avec eux. On doit trouver de nouvelles configurations. Arema a décidé de prendre ce problème à bras le corps. On s’engage à améliorer la situation. On sera en tout cas très loin des 4.000 places sans visibilité annoncées ici ou là. C’est juste impossible. »
La pelouse continue sa thérapie
« On a voulu changer complètement la pelouse et son système de drainage cet été car elle n’était pas adaptée à la multiplication des événements. On est parti sur un terrain hybride avec un substrat synthétique recouvert d’une pelouse naturelle. Il fallait beaucoup de temps pour tout refaire. On a été pris un peu par le temps. On a plaqué cette pelouse quinze jours avant le premier match du club. Elle a eu du mal à s’enraciner. Ça s’est vu… Je ne peux pas dire le contraire. On a mis en place un protocole très strict avec le fournisseur de la pelouse. On le respecte. Les choses s’améliorent. Il n’y a pas de raison que l’on n’arrive pas rapidement à l’objectif que l’on s’était fixé.
Pour ne rien vous cacher, avec la forte chaleur du mois d’août, il y a eu un champignon dans les racines. Il a donc aussi fallu soigner cette pelouse qui a du mal à s’enraciner. La luminothérapie se poursuit. Elle est indispensable car lorsque l’on a un toit, il y a de l’ombre en dessous, même à Marseille où il y a pourtant un fort ensoleillement. Il faut compenser cette ombre par de la lumière artificielle avec de grosses rampes sur lesquelles sont fixées des projecteurs. »
Optimisme autour du naming
« On a eu des discussions avec Orange. Mais on ne s’est pas entendu avec eux. On continue de travailler sur le sujet. Et on a une situation économique, notamment aux Etats-Unis, qui s’améliore. Il y a de nouveaux budgets qui vont être alloués à ce type d’événements. On réactive donc les pistes qui avaient été abandonnées il y a quelques années. On élargit aussi nos recherches. Elles sont assez avancées. On a beaucoup de contacts sur tous les continents. Tous les retours positifs autour du stade me laissent également optimiste quand à trouver une société pour le naming. Tout cet engouement et les images que l’on voit sur les chaînes de télévision participent à la valorisation du Vélodrome. Les instances sportives qui viennent à Marseille nous disent également que c’est l’un des plus beaux stades d’Europe.
Je n’ai pas de délais pour clore le dossier du naming. Contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas un problème pour la ville. Car la municipalité a eu l’intelligence de vendre le naming à Arema. C’est nous qui garantissons les recettes à ce poste-là. Il n’y a pas de risque particulier pour la ville, contrairement à Lille qui n’a pas réussi à vendre le naming. Les recettes sont garanties à la municipalité de Marseille. Si nous n’arrivons pas à générer des revenus avec le naming, nous essayerons de compenser avec autre chose, notamment les concerts. Si on commercialise 7-8 grands événements par an hors OM, on aura super bien bossé. »
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Pourquoi les garde-corps n’ont-ils pas été prévus dès le début ? 🤔
Merci pour la transparence dans la gestion des problèmes du stade !
La pelouse a vraiment souffert ! Peut-être qu’une pelouse artificielle aurait été mieux ?
Je suis sûr que le Vélodrome trouvera un partenaire pour le naming bientôt. C’est un stade incroyable !
La luminothérapie pour la pelouse… ça doit coûter cher, non ?
Est-ce que le problème de visibilité va vraiment être résolu rapidement ? J’ai mes doutes.
Bravo à Botella pour s’attaquer aux problèmes de front. C’est pas facile !
Pourquoi ne pas avoir pensé à des sièges amovibles pour les places à visibilité réduite ?
La chaleur de Marseille ne pardonne pas, même pour une pelouse ! 🌞