Fabien Barthez : « Elie ne va rien changer ! »

Fabien Barthez a du cœur. L’ancien gardien des Bleus et de l’OM a participé jeudi soir à Bandol à un match caritatif en faveur du jeune Yanis en partenariat avec la fondation Julie Tonelli. Pour « Mediafoot Marseille », il a pris quelques minutes pour évoquer l’actualité du club marseillais dirigé désormais par son ami Elie Baup.

L’OM est à la peine depuis quelques matchs. Comment expliquez-vous ces difficultés ?

Fabien BARTHEZ : On dirait que l’OM est dernier du jour au lendemain ! Tout va très vite dans le football. Mais il faut arrêter avec ces raisonnements. C’est pourtant toujours la même histoire. Ça existe depuis 40 ans. Et ça continuera toujours dans le football. On peut dire que ça fait partie intégrante du sport. Que ce soit dans le football ou dans le sport auto. C’est la même chose en Formule 1. Si un mec se plante, d’un coup on va dire qu’il ne sait plus conduire. Dans le football, c’est pareil. Mais tout ça, c’est la presse (rires). Ça fait partie du jeu. Il faut faire avec.

Selon vous, il ne faut pas s’inquiéter pour l’OM ?

On ne doit pas tout remettre en question aujourd’hui ! Elie ne va d’ailleurs rien changer. Car il sait très bien qu’il ne va pas gagner tous les matchs.

« Elie a des valeurs et des principes »

Avant cette période délicate, Elie Baup avait réussi un très bon début de saison. Vous avez été surpris de ces résultats ?

Non, je ne suis pas surpris de sa réussite. Parce qu’il y a Elie, mais il y a aussi les joueurs. Il ne faut pas oublier que ce sont eux qui font le job sur le terrain. Connaissant un peu Elie et sa façon de travailler, je sais que humainement c’est un mec qui a des valeurs et des principes. Si le discours passe, je pense qu’il peut y avoir des résultats.

Arriver après Didier Deschamps, ce n’était pas facile ?

Marseille sort de trois années avec Didier. Il ne faut pas oublier ce que représente un changement d’entraîneur. On sait comment ça se passe… Elie le savait. Maintenant, le championnat n’a débuté depuis 3 mois. Au début, l’OM a effectivement engrangé le maximum de points. Ça se passait super bien. Ce n’était pas évident quand on connaît l’atmosphère qui règne à Marseille et au stade Vélodrome…

Réussir à Marseille, c’est toujours plus difficile qu’ailleurs ?

Quand on connaît l’environnement autour d’un club comme Marseille, tu dois prendre les matchs les uns après les autres. Tu ne peux pas faire autrement. C’est ça la vérité du sport de haut niveau.

Elie Baup est également très proche de José Anigo. C’est un plus pour le bon fonctionnement du club ?

Oui, c’est très bien. Je connais aussi très bien José Anigo. Et je sais l’importance qu’il accorde aux valeurs humaines. C’est vrai que dans le football, ça se perd de nos jours… Il faut penser avant tout au collectif et à l’équipe.

« Barton ? La gnaque ça va mais il faut le reste… »

Cet été, l’arrivée de Joey Barton a défrayé la chronique. Vous avez longtemps évolué en Angleterre, pensez-vous que son jeu soit trop engagé pour le championnat français ?

Barton, il fait son jeu quoi… Attendez, il y a eu des joueurs comme Di Meco et Deschamps qui envoyaient du bois à l’OM (rires) ! Après, quand je parle d’exemple et de valeurs collectives, Barton peut avoir ces qualités. C’est un mec qui a la gnaque. On a besoin de ça dans le football. Car c’est un sport où il y a du combat et des duels.

Barton peut s’imposer plus facilement à Marseille grâce à cet investissement important sur le terrain ?

La gnaque ça va… Mais il faut aussi le reste. On va dire que c’est un mec qui a prouvé que c’est un joueur de haut niveau. Et qui j’espère pour lui et pour l’OM réussira à Marseille. Car la priorité, c’est bien l’OM. Ce n’est pas Barton, Mandanda ou Diawara. J’espère pour le club que tout se passera bien.

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